Au sommaire :
Comment bien aborder le sujet ?
Choisissez le bon moment
Ce sujet délicat ne doit pas être abordé après une dispute ou lors d’une réunion de famille. Cette discussion sera déjà assez difficile pour votre proche, il n’est pas nécessaire de la compliquer davantage. Lorsque vous êtes détendu, il sera plus aisé d’aborder ces questions : installez-vous confortablement dans votre salon, à un moment de tranquillité, pour maximiser les opportunités de capter l’attention de votre proche.
Faites-lui comprendre qu’il s’agit d’une discussion importante
Il est important de lui faire comprendre que vous avez besoin de discuter d’un sujet crucial. L’objectif n’est pas de dédramatiser la situation, mais de lui faire comprendre que ce n’est pas un sujet à négliger. Cela lui incitera à accorder une attention plus attentive et à vous écouter avec sérieux.
Comment faire passer le message en douceur sans qu’il se sente attaqué ?
Présentez le problème comme s’il était le vôtre
Si vous présentez le problème comme étant le vôtre, vous risquez moins de froisser votre parent, même si cela peut sembler contre-intuitif. Il est primordial qu’il ne prenne pas vos paroles personnellement. Par conséquent, évitez d’utiliser des expressions telles que « tu m’inquiètes, tu ne parviens plus à te sortir seul », et préférez des phrases comme « je m’inquiète, j’aimerais qu’on en discute pour me sentir tranquille ». Cela assure la préservation de son autonomie et l’incite à agir, au lieu de le présenter comme une victime.
Soyez clair et franc
Votre proche a le droit d’être considéré comme un adulte. S’il se sent respecté et pleinement impliqué dans la conversation, il sera plus susceptible de vous écouter. Faites preuve de clarté avec lui et d’honnêteté dans vos paroles. En étant franc et en étant explicite, vous renforcerez sa confiance en vous-même.
Ne le forcez pas à être tout de suite d’accord avec vous
Votre proche a la possibilité de rejeter l’assistance offerte. Il est de votre responsabilité de lui faire comprendre qu’il en a réellement besoin. N’espérez pas qu’il accepte vos suggestions sans hésitation immédiatement. Il faut du temps pour admettre qu’on ne peut plus tout faire seul, et se sentir contraint à accepter peut engendrer une résistance importante. Veuillez éviter les menaces ou les pressions telles que « de toute façon, il n’a pas d’autre alternative ».
N’hésitez pas à aborder les sujets les moins délicats, tels que « une aide-ménagère pourrait te faire gagner du temps », ce qui sera probablement mieux accueilli que « tu ne peux plus t’occuper de toi, tu as besoin d’aide ». Avancez lentement, veillez à être sur la même longueur d’onde, et n’hésitez pas à avoir plusieurs discussions afin d’arriver à un consensus.
Comment réagir s’il est convaincu qu’il n’a pas besoin d’aide ?
Comprenez ses blocages et illustrez votre inquiétude d’exemples concrets
Il est fort probable que votre proche puisse vous opposer plusieurs arguments, comme : « Je n’ai pas besoin de personne, je m’en sors très bien seul », « Je ne veux pas d’un inconnu chez moi », « C’est trop cher », etc. Continuez à être concis et mettez en évidence vos inquiétudes avec des exemples concrets : « J’ai constaté que ton réfrigérateur est souvent vide », « Ton linge n’est plus repassé », « J’ai l’impression que tu sors moins », etc. N’essayez pas de lui imposer immédiatement une solution qu’il refuse, mais essayez de lui faire comprendre votre point de vue de manière douce. Si vous avez des inquiétudes en matière financière, assurez-vous de lui expliquer les aides sociales disponibles.
N’insistez pas sur ses problèmes, mettez en avant le positif
Il est difficile pour votre proche d’accepter les réalités que vous mentionnez. Il est probable qu’il refuse toute assistance, étant convaincu que nier la situation le protégera. En revanche, faites-lui comprendre qu’une assistance professionnelle pourrait apporter une amélioration. N’insistez pas sur le côté dramatique, mais sur les bénéfices qu’il pourrait en tirer : « Tu pourrais rester chez toi et maintenir tes habitudes », « Tu ne risquerais plus de tomber », « On te préparerait de bons repas, sans que tu aies à te soucier de cuisiner », « Cela nous permettrait de passer plus de temps ensemble » : trouvez des raisons qui lui permettront de voir les avantages du changement!
Dites-lui que vous en avez besoin
Si cela ne lui convient pas, propose-lui de prendre en compte sa famille qui est préoccupée. Sans essayer de le culpabiliser, expliquez-lui que l’aide à domicile aurait un impact considérable sur vous. Vous pourriez lui faire part, par exemple, de votre incapacité à l’aider seul, de votre besoin pour vos enfants, et que cela vous procurerait une grande sérénité d’esprit de savoir qu’il est entouré lorsque vous n’êtes pas là.
Comment répondre à son agressivité ?
Ne vous énervez pas en retour, faites preuve de patience et de calme
Préparez-vous à ce que votre proche manifeste une réaction agressive, même si vous êtes bien intentionné. Ne lui accordez pas de responsabilité et veillez à ne pas adopter une attitude défensive. Au cours de la discussion, focalisez-vous moins sur sa colère apparente et davantage sur les sentiments qu’elle exprime (honte, peur, etc.). La compréhension de ses émotions vous permettra de rester patient et compréhensif sans céder à l’irritation.
Montrez-lui votre amour et un soutien sans faille
Ce genre de conversation met à l’épreuve votre relation : démontrez-lui la puissance des liens qui vous unissent. En gardant une attitude empathique et attentive, vous lui expliquerez que vous ne vous opposez pas à lui, mais que vous êtes son allié, ensemble face au problème que vous allez résoudre. N’oubliez pas de lui rappeler votre amour, votre soutien sans conditions et votre présence constante : si la peur de l’abandon l’envahit, ces paroles auront un effet considérable.